Prévention des risques mouvements de terrain dans le Finistère

Les risques mouvements de terrain

Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements du sol ou du sous-sol, d’origine naturelle ou humaine. Les volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de mètres par jour).

les mouvements lents :

  • les tassements et affaissements du sol ;
  • les glissements de terrain le long d’une pente (qui peuvent être rapides), la solifluxion, les fluages ;
  • le retrait-gonflement des argiles.

les mouvements rapides :

  • les effondrements de cavités souterraines naturelles ou artificielles (carrières et ouvrages souterrains) ;
  • les écroulements et les chutes de blocs ;
  • les coulées boueuses et torrentielles

L’érosion littorale, faisant intervenir divers types de mouvements de terrain.

 > Ces différents mouvements de terrain peuvent être influencés par le changement climatique qui impacte les précipitations, les variations du niveau des nappes souterraines, l’évolution du niveau de la mer ou l’allongement de la sécheresse estivale.

Le risque mouvement de terrain dans le Finistère

Du fait de son contexte géologique, le département du Finistère peut être concerné par différents mouvements de terrain.

Les chutes de blocs et éboulements : évolution des falaises et versants rocheux,

Les glissements de terrain : Ils se produisent généralement en situation de forte saturation des sols en eau,

Les effondrements de cavités souterraines,

Le retrait-gonflement des argiles : Les sols argileux se caractérisent par une grande influence de la teneur en eau sur leur comportement mécanique. Les variations de la quantité d’eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (en période humide) et des tassements (en période sèche),

L’érosion littorale et le recul du trait de côte

Actions préventives:

- En 2007, le BRGM Bureau de Recherches Géologiques et Minières a réalisé un inventaire départemental des mouvements de terrain du Finistère. Cette démarche a permis de recenser, localiser et caractériser les principaux événements présents sur le territoire et d’intégrer l’ensemble de ces données à la base nationale. Cet inventaire a recensé 304 mouvements de terrain sur 63 communes du département. Ceux-ci sont essentiellement localisés sur les reliefs marqués du littoral.

- En 2015, un porter à connaissance concernant le phénomène de retrait et gonflement des argiles a été réalisé par la Direction Départementale du Territoire et de la mer (DDTM) du Finistère. Ce document intègre une présentation de l’aléa et une note de recommandations sur les constructions.

- le Plan Local d’Urbanisme (PLU), qui permet de refuser ou d’accepter sous certaines conditions un permis de construire dans des zones soumises aux mouvements de terrain ;

- le Plan de Prévention des Risques Naturels Mouvements de terrain (PPRmvt), dont l’objectif est de faire connaître les zones à risques (pour les territoires les plus exposés) et de réduire la vulnérabilité des populations et des biens en régulant le développement.

La réduction du risque

La maîtrise d’ouvrage des travaux de protection, lorsque ceux-ci protègent des intérêts collectifs, revient aux communes dans la limites de leurs ressources. Dans le cas contraire, les travaux sont à la charge du propriétaire des terrains à protéger. Il existe différentes mesures de protection qui vont varier en fonction du phénomène traité :

  • contre les chutes de blocs et éboulements : amarrage par câbles, mise en place de grillages plaqués, clouages des parois par des ancrages ou des tirants, confortement des parois par massif en béton ou béton projeté, mise en place de merlons de protection, purges, filets pare-blocs, etc. ;
  • contre les glissements de terrain : mise en place d’un système de drainage, de murs de soutènement en pied ou de butées enrochées, masques drainant, etc. ;
  • contre les effondrements et affaissements (renforcement par piliers en maçonnerie, comblement par coulis de remplissage, mise en place de fondations profondes traversant la cavité, contrôle des infiltrations d’eau, etc.) ;
  • contre le retrait-gonflement des argiles : mise en place de fondations profondes, rigidification de la structure par chaînage, maîtrise des rejets d’eau, contrôle de la végétation, etc. ;
  • contre les coulées boueuses : ralentissement dynamique, végétalisation des zones exposées au ravinement, gestion maîtrisée de l’imperméabilisation des sols, adaptation des pratiques culturales, etc.

Pour en savoir plus sur les risques mouvements de terrain, consultez le DDRM

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