Prévention du risque radon dans le Finistère

Le radon provient de la dégradation de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Comme ces éléments, Il est présent partout à la surface de la terre mais plus particulièrement dans les sous-sols granitiques et volcaniques.

On entend par risque radon, le risque sur la santé liée à l’inhalation du radon, gaz radioactif présent naturellement dans l’environnement, inodore et incolore, émettant des particules alpha.

C’est principalement par le sol que le radon transite et se répand dans l’air intérieur des bâtiments.

Le radon est un cancérigène pulmonaire certain pour l’homme (classé dans le groupe I de la classification du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Une exposition régulière durant de nombreuses années à des concentrations excessives de radon accroît le risque de développer un cancer du poumon.

Cependant des études menées en milieu professionnel montrent que plus on intervient tôt pour diminuer la concentration de
radon dans un habitat et plus le risque imputable à cette exposition passée diminue. Cela montre toute l’importance de mieux connaître et gérer ce risque et de prendre les mesures afin de diminuer son taux annuel d’inhalation de radon.

Le département du Finistère a été déclaré prioritaire en 2004 par arrêté ministériel.

La concentration des communes du département est comprise entre 101 et 150 Bq.m3, supérieure à la moyenne nationale (90 Bq.m3). Le niveau d’exposition de chaque commune vis-à-vis du risque « radon » figure dans l’arrêté du 27 juin 2018 portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français, en téléchargement ci-dessous ainsi que la fiche d'information acquéreur - locataire pour une commune à potentiel radon significatif (de niveau 3).

Les catégories de classement des communes par rapport au potentiel radon

Les communes à potentiel radon de catégorie 1 sont celles localisées sur les formations géologiques présentant les teneurs en uranium les plus faibles. Ces formations correspondent notamment aux formations calcaires, sableuses et argileuses constitutives des grands bassins sédimentaires (bassin parisien, bassin aquitain) et à des formations volcaniques basaltiques (massif central, Polynésie française, Antilles…).

Les communes à potentiel radon de catégorie 2 sont celles localisées sur des formations géologiques présentant des teneurs en uranium faibles mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments (failles, ouvrages miniers...).

Les communes à potentiel radon de catégorie 3 sont celles qui, sur au moins une partie de leur superficie, présentent des formations géologiques dont les teneurs en uranium sont estimées plus  élevées comparativement aux autres formations. Les formations concernées sont notamment celles constitutives de massifs granitiques (massif armoricain, massif central, Guyane française…), certaines formations volcaniques (massif central, Polynésie française, Mayotte…) mais également certains grés et schistes noirs.

Le dépistage individuel
Chacun peut, de manière simple, mesurer la concentration de radon dans son
logement en ayant recours à des dosimètres radon d’un prix modeste.

Le diagnostic technique d’un bâtiment
Sur la base de la connaissance du niveau de dépistage du
radon, le diagnostic technique d’un bâtiment correspond
à une inspection méthodique du bâtiment et de son
environnement immédiat de façon à pouvoir :
• définir les causes de la présence de radon dans le
bâtiment ;
• et donner les éléments nécessaires à l’élaboration de solutions de
remédiation pour lutter contre la présence de radon en tenant compte
de l’impact global sur le bâtiment du choix de solutions.

Les principes des techniques visant à diminuer la présence de radon dans les
bâtiments consistent :
• à aérer chaque jour l’habitation plusieurs minutes ;
• à empêcher le radon venant du sol d’y pénétrer (bonne étanchéité à
l’air entre le bâtiment et son sous-sol) : étanchéité autour des
canalisations, des portes, trappes, etc., couverture des sols en terre
battu, aspiration du radon par un puits extérieur ;
• à traiter le soubassement (vide sanitaire, cave, dallage sur terre-plein)
par aération naturelle, ventilation mécanique ou mise en dépression du
sol (SDS), l’air du soubassement étant extrait mécaniquement vers
l’extérieur où le radon se dilue rapidement ;
• à diluer la concentration en radon dans le volume habité en
augmentant le renouvellement de l’air (simple aération, VMC, etc.).
Ces différentes techniques sont généralement combinées. L’efficacité de ces
techniques doit toujours être vérifiée après leurs mises en œuvre, en mesurant
de nouveau la concentration en radon.

Pour en savoir plus sur le risque radon, consultez le DDRM

et le site de l' IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire)