Base navale de Brest

Mis à jour le 25/07/2017

Premier port militaire de la façade Atlantique, Brest s’abrite au cœur d’une rade à la  géographie exceptionnelle représentant de tout temps un environnement privilégié pour les marins qui cherchaient abri. Position stratégique de défense, c’est à l’ouvert de la rivière Penfeld sur un promontoire rocheux que les Romains bâtirent la première fortification permettant l’ancrage d’un port militaire. En 1631, par la volonté souveraine du Cardinal de Richelieu, le port militaire de Brest devint le fer de lance de la marine Royale du Ponant.

Evoluant de concert avec l’histoire maritime de la France, depuis la décision de Louis XIII jusqu’à l’actuelle base navale regroupant aujourd’hui près d’un quart de la flotte militaire française, le port militaire de Brest n’a cessé de constituer un exemple permanent de l’action des forces terrestres au service des unités embarquées.

1er employeur du Finistère, le secteur militaire représente près de 75 % du chiffre d’affaires de la région Bretagne. Cette activité socio-économique concentrée autour de la construction et la réparation navale emploie environ 15 000 personnes au sein de la base navale de Brest, dont plus de la moitié proviennent du secteur privé. Le port militaire constitue ainsi avec le port civil de Brest, le premier bassin d’activités portuaires de Bretagne.

Port d’entretien et d’escale pour les bâtiments militaires français à propulsion nucléaire tels que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE), sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) et le porte-avions. Brest accueille également en relâche les forces navales de l’OTAN et autres bâtiments étrangers dont des sous-marins nucléaires anglais et américains.

Trois zones d’activité caractérisent la base navale de Brest:

  • à l’est, le terre-plein du Château où se situe la préfecture maritime au sein de laquelle est  conduite l’ensemble des opérations maritimes de défense et de l’action de l’Etat en mer;
  • une partie centrale, autour des quais industriels, quai d’armement et quai oblique, des bassins de la zone de la Pointe et de la Penfeld, dédiée à l’entretien des bâtiments;
  • à l’Ouest, un espace dévolu au stationnement des bâtiments (quais des flottilles et des épis Porte-avions) au soutien et à l’entraînement des forces

Pôle d’entretien nucléaire, la base navale comprend deux sites particuliers et protégés permettant l’entretien et la maintenance en toute sécurité des équipements des bâtiments à propulsion nucléaire. 

Ville dans la ville, la base navale de Brest dispose entre autres de capacités de logement, de restauration, de structures sportives, d’un centre médical, d’équipes de protection (gendarmes maritimes, fusiliers marins), de sécurité (marins pompiers), de moyens portuaires (pilotage, remorquage, lamanage), de moyens de transports nautiques et terrestres, d’engins spéciaux, de service de surveillance radiologique (SSR) et de l'environnement (laboratoire de chimie), de maintenance d'administration des personnels et matériels, d’une cellule anti-pollution capable d’intervenir sur une zone qui s’étend du Mont Saint-Michel à la frontière espagnole (2500 km).

Acteur engagé dans la protection de l’environnement notamment dans les domaines de la prévention et de la lutte contre les pollutions, la marine nationale s’inscrit également dans une démarche de développement durable se traduisant par une participation proactive au « contrat de baie » de la rade de Brest depuis 1998.

Enfin expert agrée auprès des autorités indépendantes de sûreté et de protection de l’environnement, le laboratoire d’analyse, de surveillance et d’expertise de la marine (LASEM) effectue une surveillance constante de l’environnement atmosphérique, terrestre et marin dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres autour de Brest et de l’Ile Longue.