Le risque Retrait et Gonflement d'Argile dans le Finistère (RGA)

Parmi l'ensemble des risques naturels, celui lié au phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) est assurément l'un des moins connus, probablement en raison de son caractère discret (phénomènes très ponctuels, très localisé et souvent peu spectaculaires).

Depuis la vague de sécheresse des années 1989-91, le phénomène de retrait-gonflement a été intégré au régime des catastrophes naturelles mis en place par la loi du 13 juillet 1982.
En l’espace de 20 ans, ce risque naturel est devenu en France la deuxième cause d’indemnisation derrière les inondations (sur la période de 1995 à 2013)

Le retrait par assèchement des sols argileux lors d’une sécheresse prononcée et/ou durable produit des déformations de la surface des sols (tassements différentiels). Il peut être suivi de phénomènes de gonflement au fur et à mesure du rétablissement des conditions hydrogéologiques initiales ou plus rarement de phénomènes de fluage avec ramollissement.
En climat tempéré, les argiles sont souvent proches de leur état de saturation, si bien que leur potentiel de gonflement est relativement limité. En revanche, elles sont souvent éloignées de leur limite de retrait, ce qui explique que les mouvements les plus importants sont observés en période sèche. La tranche la plus superficielle de sol, sur 1 à 2 m de profondeur, est alors soumise à l’évaporation. Il en résulte un retrait des argiles, qui se manifeste verticalement par un tassement et horizontalement par l’ouverture de fissures, classiquement observées dans les fonds de mares qui s’assèchent. 

Afin d'établir un constat scientifique objectif sur l'aléa RGA, le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a engagé, dans le cadre d'un programme initié par le Ministère de la Transition écologique et solidaire en 2004, la réalisation d'une cartographie de l'aléa "retrait et gonflement d'argiles".

Les cartes communales d'aléa retrait-gonflement élaborées par le BRGM Bureau de Recherches Géologiques et Minières sont en téléchargement dans la liste déroulante en fin d'article, vous y trouverez également le rapport complet. Elles ont pour objectif d'attirer l’attention des maîtres d’ouvrage sur la question.

Cependant, pour déterminer avec certitude la nature du terrain situé au droit de la parcelle et adapter au mieux les caractéristiques de la construction aux contraintes géologiques locales, une étude géotechnique menée par un bureau d’études techniques spécialisé constitue la mesure a priori la plus sûre.
L’élaboration du cahier des charges détaillé de l’étude de sol préalable à une construction sur terrain argileux sujet au phénomène de retrait-gonflement reste du ressort du géotechnicien qui l’adaptera pour tenir compte des spécificités du terrain de construction (géologie, topographie, hydrogéologie, végétation, etc.) et de la nature du projet envisagé.

Dans le cas particulier du phénomène de retrait-gonflement des argiles, les zones concernées, même soumises à un aléa considéré comme élevé, restent constructibles. La réglementation impose, dans l’essentiel, des normes de bon sens, dont le respect permet de réduire considérablement les désordres causés au bâti même en présence de terrains fortement sujets au phénomène de retrait-gonflement.

Par ailleurs, l’instruction des actes d’urbanisme devra tenir compte de l’existence du risque et des contraintes de constructions afférentes. Ces informations seront, pour ce faire, mentionnées dans les avis et actes pris. Le rapport sur l’aléa « retrait-gonflement des argiles » ci-dessous reprenant les dispositions préventives et les  recommandations constructives.

Rapport RGA 2015

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